Avec le soutien du Centre Culturel de Taïwan à Paris, la 53e édition du Fema propose une rétrospective consacrée à Edward Yang. Le 29 juin, plusieurs événements autour d’Edward Yang étaient organisés, dont l’avant-première française de “Mahjong” en version restaurée 4K, une table ronde et une séance de dédicace pour la réédition de l’ouvrage “Le Cinéma d’Edward Yang”.
À l’issue de la projection de “Mahjong”, une table ronde était organisée. Sylvie Pras, co-directrice artistique du festival, déclara qu’aujourd’hui il était rare d’avoir un pays qui soutenait la culture comme le fait Taïwan. Sans le soutien du Centre Culturel de Taïwan à Paris, la rétrospective n’aurait pas pu être réalisée.
Jean-Michel Frodon, critique et auteur de l’ouvrage “Le Cinéma d’Edward Yang”, souligna que le cinéma d’Edward Yang avait su capturer avec une grande justesse la transformation sociétale et urbaine de Taïwan. Avec Taipei, capitale de Taïwan, comme thème central, il dévoile une ville complexe, influencée par les cultures chinoise, américaine et japonaise, tiraillée entre modernité et tradition.
Virginie Ledoyen, actrice et protagoniste de “Mahjong”, parla de ses souvenirs de la première rencontre avec Edward Yang et ses expériences du tournage à Taïwan.
Nicolas Thévenin, critique de cinéma, évoqua à son tour que les films d’Edward Yang incarnent le meilleur du cinéma asiatique des années 1990 et du début des années 2000.
Alain Jalladeau, fondateur et ancien directeur du Festival des 3 Continents de Nantes, était également présent à cet événement.
HU Ching-Fang, directrice du Centre Culturel de Taïwan à Paris, a mentionné que bien que promouvoir le cinéma taïwanais fasse partie des missions du Centre, elle s’était dite profondément émue de voir la salle comble et l’hommage unanime rendu à Edward Yang. À l’époque, ses films étaient rarement projetés en salle. Elle concluait : « Je suis convaincue que s’il était encore parmi nous, Edward Yang serait profondément touché par l’enthousiasme du public pour ses œuvres. »