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De La Rochelle à Paris, la rétrospective Edward Yang s’achève avec succès

  • Temps d’activité:2025-07-18 11:08

Soutenue par le Centre Culturel de Taïwan, la rétrospective consacrée à Edward Yang s’est conclue hier à la Cinémathèque française. Neuf jours durant, neuf films ont été présentés dans la salle Henri Langlois, à un total de plus de 3 000 spectateurs, dont cinq séances à guichets fermés. En incluant les projections du Festival La Rochelle Cinéma plus tôt cet été, la rétrospective a rassemblé près de 7 000 spectateurs en France.


Mme Hu Ching-fang, Directrice du Centre Culturel de Taïwan à Paris, a déclaré que la Nouvelle Vague du cinéma taïwanais avait permis au cinéma de Taïwan de gagner une reconnaissance internationale, faisant de l’île un symbole du cinéma d’auteur. Après trois décennies, ces films continuent de toucher le public européen, témoignant de leur profonde valeur artistique et de leur signification historique. Cette tournée, organisée avec la Cinémathèque française et le Festival La Rochelle Cinéma, a permis à de nombreux jeunes spectateurs français de découvrir Edward Yang pour la première fois. Ils ont pu apprécier son esthétique cinématographique unique tout en comprenant mieux les mutations sociales et les réflexions humaines liées à l’urbanisation et à la démocratisation de Taïwan.


Lors de l’ouverture, M. Frédéric Bonnaud, Directeur de la Cinémathèque française, a souligné que cette rétrospective, était en préparation depuis de nombreuses années et dont l’élaboration avait été marquée par divers défis, avait enfin vu le jour cet été, permettant au public français de découvrir ou redécouvrir l’œuvre de Yang sur grand écran. Il a tenu à remercier le Centre culturel de Taïwan et Carlotta films pour leur soutien. Quant à Virginie Ledoyen, actrice principale du film Mahjong projeté ce soir-là, elle a évoqué son expérience du tournage à Taïwan, le regard qu’elle porte sur le cinéaste, et l’émotion que Mahjong, enfin sorti en salles français trente ans après son tournage, lui procure. 


Après Confusion chez Confucius, une discussion menée par Juliette Armentier avec Wafa Ghermani, spécialiste du cinéma taïwanais et professeure à l’Université nationale centrale de Taïwan, a permis de replacer le film dans le contexte de l’époque, mettant en lumière la manière dont Edward Yang réfléchissait à travers ce film à la transition démocratique post-loi martiale ainsi qu’aux bouleversements politiques, économiques et culturels du pays.


Enfin, après la projection de Yi Yi, c’est M. Bernard Benoliel, Directeur de l’action culturelle et éducative à la Cinémathèque française, a partagé son ressenti. Il a mentionné que Yi Yi, qui valut à Yang le prix de la mise en scène à Cannes, fut l’un des films les plus marquants de l’année 2001 en France. Jean-Michel Frodon lui a évoqué l’influence de la Nouvelle Vague européenne sur Edward Yang, marquée par ses études aux États-Unis, qui a forgé une esthétique singulière dans son œuvre.