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COSMOPOLIS #2 - REPENSER L'HUMAIN au Centre pompidou

  • Temps d’activité:2019-10-23 00:00~2019-12-23 00:00

DU 23 OCTOBRE AU 23 DÉCEMBRE 2019
GALERIE 3 au Centre pompidou

Kathryn Weir, directrice de Cosmopolis, Centre Pompidou

Artistes taiwanais sélectionnés:Lin Chi-Wei 、Fangas Nayaw 、Walking Grass Agriculture 、Mayaw Biho 、Chang En-Man 、Hsu Chia-Wei 、Kao Junn Honn.


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« Cosmopolis » met l’accent sur des pratiques artistiques aux croisements des disciplines, fondées sur la recherche et enracinées dans un contexte spécifique, prenant en compte la question de la traduction culturelle. Recherches, résidences, expositions, programmes discursifs et publications posent les jalons d’une réflexion artistique et sociale au-delà du modernisme en Europe et aux États-Unis. Les artistes invités développent une pratique centrée sur les idées et les sociétés contemporaines, la production de relations et l’échange de connaissances.
« Cosmopolis #1 : Collective Intelligence », présenté au Centre Pompidou en 2017, était centré sur les modalités de collaboration et la création collective de dispositifs de partage de savoirs. En 2018, « Cosmopolis #1.5: Enlarged Intelligence », présenté à Chengdu en Chine, envisageait la manière dont tirer parti des technologies intelligentes et de l’intelligence écologique pour promouvoir des valeurs sociales.


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Les moyens technologiques au sein de nouvelles configurations cosmopolitiques restent au cœur des enjeux thématiques de « Cosmopolis #2 : rethinking the human ». À l’heure du post-humain et de la singularité technologique, beaucoup d’artistes et de penseurs rappellent que la majeure partie de l’humanité a été exclue de la formulation « universelle » de l’humain, promue par la philosophie européenne au 18e siècle. Philosophie qui allait de pair avec une idéologie « civilisatrice » qui prônait la rationalité scientifique et la croyance dans le progrès technologique.
Or, cette conception de l’humain était imposée dans des contextes d’expropriation de ressources et de labeur sous les régimes esclavagistes et coloniaux. Les transformations technologiques, industrielles et écologiques liées aux avancées du capital dans la période moderne sont indissociables de la dégradation raciste de l’horizon de l’humanité. Cette modernisation présentée comme inévitable, voire comme valeur absolue, est aujourd’hui mise en question comme une histoire de l’évolution de la technologie parmi d’autres possibles.


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« Cosmopolis #2 » présente des constellations d’œuvres autour de la diversité technologique, la relation entre lieu et échelle, et l’affirmation d’autres modes d’existence et cosmologies. À travers des enquêtes artistiques sur la manière dont les formations sociales à petite échelle – mises en réseau et différemment articulées – peuvent offrir des modèles et des systèmes de valeur alternatifs, les propositions présentées portent une attention particulière au micro-processus et au rythme social. Des réseaux d’artistes et d’autres producteurs développent des espaces génératifs et détournent l’uniformisation du système planétaire, expérimentant d’autres futurs au-delà de l’individualisme néolibéral. « Cosmopolis #2 » relie ces questions d’échelle juste et de divergence technologique à des explorations artistiques de l’enchevêtrement de l’humain et du non-humain.


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