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Exposition photo de Wu Cheng-Chang : « Les beaux paysages de Taïwan »

  • Temps d’activité:2020-07-03 00:00~2020-09-05 00:00

À l’invitation de la Fondation Manuel Rivera-Ortiz, le photographe taïwanais Wu Cheng-Chang participera à Arles du 3 juillet au 5 septembre 2020 à l’exposition « Les Pionniers ».

En raison de la crise sanitaire de la covid-19, les Rencontres d’Arles 2020, qui devaient se tenir de la fin juin à la mi-septembre, ont dû être annulées. Mais soucieuse de manifester son soutien aux artistes, la fondation Manuel Rivera-Ortiz, partenaire associé des Rencontres, a décidé de maintenir l’exposition estivale prévue, bien entendu dans le strict respect de l’ensemble des mesures sanitaires réglementaires nécessaires pour assurer la sécurité des visiteurs et des artistes.

Alors que « Les beaux paysages de Taïwan », titre de la série des photos de Wu Cheng-Chang, est annonciateur de vues charmantes de sites naturels taïwanais, ce que montrent les photos ne peut que choquer et révolter. L’auteur se focalise en effet sur les destructions et bouleversements de l’environnement naturel induits par des années de développement industriel et commercial à Taïwan. Par-là, c’est à une réflexion sur l’interdépendance existentielle entre, d’une part, l’humanité et la société et, d’autre part, la nature qu’il nous invite.

Dans chacune des photos de la série se tient un homme immobile au visage si violemment éclairé qu’il est privé de toute expression. Cette immobilité et cette inexpressivité, marqueurs de ses œuvres, sont pour Wu Cheng-Chang une façon de traduire, par-delà l’impression visuelle, sa perception du décalage grotesque entre « l’environnement » et « le beau ».

Par son regard critique froid qui balaye le réel pour le dépasser, Wu Cheng-Chang témoigne de son pessimisme et de ses désillusions face à l’état effectif de l’environnement à Taïwan, non toutefois sans espoir de trouver des voies qui pourraient conduire à une réflexion salutaire sur la déshérence des « beaux paysages » taïwanais et à un rebond.

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Avec l’exposition « Les Pionniers », la fondation Manuel Rivera-Ortiz a choisi de donner la voix à des hommes et femmes assez lucides pour penser en dehors des limites que nos sociétés ont globalement établies. Il s’agit de faire entrer en résonance des photographes, vidéastes, designers sonores qui s’engagent pour améliorer nos vies et notre rapport à l’environnement par l’augmentation de notre savoir et l’élargissement de nos univers individuels. L’utilisation du mot pionnier témoigne d’une volonté de mettre en avant une soif de découverte et d’innovation. Quand sera passée la crise sanitaire, il conviendra de se pencher sur la surexploitation des ressources de la planète, sur les destructions de l’environnement et sur le rapport de l’homme à la nature. C’est dans cette perspective que s’inscrivent les œuvres de Wu Cheng-Chang et font de lui un authentique pionnier.

Wu Cheng-Chang est l’un de ces talentueux photographes taïwanais contemporains que le Centre culturel de Taïwan promeut sur la scène internationale grâce à la collaboration commencée en 2018 avec la fondation Manuel Rivera-Ortiz pour des expositions durant les Rencontres d’Arles.

Du 3 juillet au 5 septembre 2020, tous les jours de 10h à 19h
à la fondation Manuel Rivera-Ortiz
18, rue de la Calade – 13200 Arles