Centre Culturel de Taïwan à Paris - CCTP

Avec le soutien du Centre Culturel de Taïwan à Paris, la Cinémathèque suisse présentera le programme « Les Nouvelles Vagues taïwanaises » du 1er novembre au 31 décembre 2025 à Lausanne. Cette programmation thématique, l’une des plus importantes de l’année organisées par l'institution, proposera 48 projections de 21 œuvres classiques, retraçant l'évolution du cinéma taïwanais des années 1980 au début des années 2000. La réalisatrice Wang Shaudi se rendra à cette occasion en Suisse pour participer à des discussions, des rencontres et des masterclasses.Le programme comprend deux compilations de courts métrages du début des années 1980,In Our TimeetThe Sandwich Man, qui présentent les œuvres formatrices des réalisateurs Hou Hsiao-Hsien et Edward Yang. Ces cinéastes ont cherché à transcender les genres établis tels que la romance, le film de propagande et le film de sabre, en poursuivant une esthétique réaliste ou en se concentrant sur la société contemporaine taïwanaise et des thèmes locaux. Ces réalisateurs se sont soutenus et inspirés mutuellement dans leurs recherches artistiques tout en développant des styles distincts dans leurs œuvres respectives.Après la levée de la loi martiale et durant les années 1990, le cinéma taïwanais est devenu plus incisif dans sa critique sociale, produisant des œuvres marquantes telles queSuper Citizen KoetDust of Angels. C’est également à cette période que des figures féminines émergent derrière la caméra, notamment Sylvia Chang, qui s’impose comme une réalisatrice de premier plan. Le cinéma taïwanais se diversifie alors :The Holeexplore la comédie musicale, Tropical Fish, s’aventure dans le registre fantastique,Grandma and Her Ghostsdevient un classique de l’animation, tandis queGarçons d'honneuretBlue Gate Crossingabordent les thématiques LGBT. Au tournant du millénaire, l'œuvre posthume d'Edward Yang,Yi Yi, etMillennium Mambode Hou Hsiao-hsien ont été salués par la critique et ont connu un succès international. Ces monuments du cinéma taïwanais n’ont cependant reçu qu’une attention limitée dans leur pays d'origine, reflétant le décalage croissant entre le mouvement de la Nouvelle Vague taïwanaise et le public local.Hu Ching-Fang, directrice du CCTP, a déclaré que cette rétrospective consacrée aux Nouvelles Vagues taïwanaises met en lumière le rôle central du cinéma taïwanais dans l'histoire mondiale du septième art. Ce beau programme offre au public européen, en particulier aux jeunes, l'occasion de découvrir ou de redécouvrir ces œuvres taïwanaises fondatrices qui ont marqué toute une époque.La Cinémathèque suisse a invité la réalisatrice Wang Shaudi à participer à des projections et à une masterclass à Lausanne et à Genève début décembre. Réalisatrice reconnue de films et de séries, Wang a étudié le théâtre à Taïwan puis le cinéma à l’Université de San Francisco. De retour à Taïwan en 1979, elle a travaillé comme assistante réalisatrice et scénariste avant de se lancer dans la production cinématographique, notamment en tant que productrice du filmTropical Fishde Chen Yu-hsun. Son filmGrandma and Her Ghosts, sorti en 1998, est devenu une œuvre phare de l'histoire de l'animation taïwanaise.Vendredi 21 novembre, 20h : Yi Yi, présenté par Jean-Michel Frodon.Samedi 22 novembre, 15h :Terrorizers, présenté par Jean-Michel Frodon.Mardi 2 décembre, 20h : Soirée Grandma and Her Ghostsen version restaurée en présence de Wang ShaudiPlus d’informations :https://live.cinematheque.ch/cycle/2266-les-nouvelles-vagues-tawanaisesListe des œuvres projetées :Edward Yang, Ko I-chen, Tao Te-chen, Chang Yi,In Our Time(1982)Hou Hsiao-hsien,Green, Green Grass of Home(1982)Hou Hsiao-hsien, Wan Jen, Tsang Chuang-hsiang,The Sandwich Man(1983)Hou Hsiao-hsien,Les garçons de Fengkuei(1983)Chang Pei-cheng,Teenage Fugitive(1984)Chen Kun-hou,Out of the Blue (1984)Edward Yang,Terrorizers(1986)Hsu Hsiao-ming,Dust of Angels(1992)Tsai Ming-liang,Rebels of the Neon God(1992)Ang Lee,Garçons d'honneur(1993)Ang Lee,Salé, sucré(1994)Wan Jen,Super Citizen Ko(1995)Chen Yu-hsun,Tropical Fish(1995)Sylvia Chang,Siao Yu(1995)Edward Yang,Mahjong(1996)Wang Shaudi,Grandma and Her Ghosts(1998)Tsai Ming-liang,The Hole(1998)Vivian Chang,Hidden Whisper(2000)Edward Yang,Yi Yi (2000)Hou Hsiao-hsien,Millennium Mambo(2001)Yee Chih-yen,Blue Gate Crossing(2002)

Le 31e Geneva International Film Festival (GIFF) se déroulera du 31 octobre au 9 novembre 2025. Les œuvres taïwanaises y seront particulièrement à l’honneur : le film en réalité virtuelle The Island of Shellsa été sélectionné pour la section immersive officielle « Territoires Virtuels » ; l'œuvre XR de coproduction franco-taïwanaise, La Magie Opéra, a été retenue pour le « International Immersive Experience Competition » ; et la série policièreTABLOIDfigure dans le « Compétition International Séries ». Avec le soutien du Centre Culturel de Taïwan à Paris, la productrice deThe Island of Shells, Christa Chen et la productrice exécutif deTABLOID, Lily Chen, se rendront à Genève pour rencontrer le public local et les professionnels du secteur.Le film en réalité virtuelleThe Island of Shellsest co-réalisé par Chang Hao-Yuan, Wei Shiue-Ying et Ko Chia-Wen. Adapté des expériences réelles de Fred Chin Him-san, victime de la Terreur blanche, il mêle narration documentaire et théâtre d'ombres complexe, utilisant un langage visuel qui entremêle réalité et illusion pour rendre compte de la mémoire historique. Le projet a été sélectionné lors du NewImages Festival 2023 de Paris et des sessions officielles de présentation du Annecy International Animated Film Festival and Market. Il a présenté une version en cours de réalisation au Kaohsiung Film Festival 2024 et sera désormais présenté sous sa forme complète en première mondiale à Genève.Une autre œuvre en réalité virtuelle,La Magie Opéra, est une production collaborative entre HTC VIVE Arts de Taïwan, l'Opéra de Paris et l'équipe créative française Backlight. Cette expérience immersive de 40 minutes transporte le public à travers les espaces somptueux de l'Opéra de Paris, le plongeant dans le charme majestueux des airs d'opéra. Créée pour célébrer le 150e anniversaire de l'Opéra de Paris, elle a également été sélectionnée cette année pour la section Immersive de la Biennale di Venizia. La série policièreTABLOID, réalisé par Leong Siew-hong et Wu Min-Hsuan, explore les dessous sombres de la « vérité médiatique » et les structures de pouvoir au sein de l'industrie du divertissement audiovisuel. Sélectionné pour le « Compétition International Séries » de cette année, il sera projeté à la fois en salle et en ligne pendant le GIFF.Le Geneva Digital Market, organisé en parallèle du GIFF, a inauguré les « Immersive Connect Sessions », un événement dédié au pitch-matching entre créateurs et partenaires suisses potentiels. Quatre œuvres y ont été sélectionnées, dont Blurde la Riverbed Theatre Company.Mme Hu Ching-Fang, directrice du Centre culturel de Taïwan en France, a déclaré que les œuvres taïwanaises présentées au GIFF cette année – allant de celles qui s'inspirent de questions historiques réelles et repoussent les limites sensorielles à travers des images musicales, à des drames innovants axés sur l'artisanat et des styles visuels – démontrent pleinement l'énergie créative diversifiée et la compétitivité internationale des contenus cinématographiques et télévisuels taïwanais.Le GIFF est l'un des premiers festivals d’audiovisuel en Europe à avoir intégré les séries télévisées et les œuvres immersives, en mettant particulièrement l'accent sur l'innovation narrative et les progrès technologiques dans la narration visuelle. L'événement collabore avec plusieurs institutions artistiques locales, notamment la Maison communale de Plainpalais, le Théâtre Pitoëff, le Cinéma Empire et la Maison des Arts du Grütli. Plus d’informations sur le GIFF :https://2025.giff.ch/

Le Centre culturel de Taïwan en France (ci-après dénommé CCTP) s'est une nouvelle fois associé au Rijksmuseum aux Pays-Bas pour présenter l'exposition « Tong Yang-Tze : Home is Where the Heart is ». L'exposition présente deux œuvres calligraphiques à grande échelle de l'artiste contemporain Tong Yang-Tze : « Home is Where the Heart is » et « Man models himself after the Earth ; the Earth models itself after the Heaven ; the Heaven models itself after the Dao ; the Dao models itself after Nature » L'exposition se tiendra jusqu'au 20 octobre 2026 au Rijksmuseum, soit pendant une année entière, et une conférence est prévue le 15 novembre de cette année.« Tong Yang-Tze : Home is Where the Heart is » présente deux œuvres calligraphiques grand format créées par Tong Yang-Tze en 2023. Chaque pièce mesure 180 centimètres de hauteur pour 360 centimètres de large, et sont exposées ensemble dans une vitrine spécialement conçue pour l'occasion, mesurant 4 mètres de haut et 12 mètres de large, dans la galerie d'art asiatique du Rijksmuseum. Cette disposition met pleinement en valeur la tension et l'atmosphère qui se dégagent des œuvres. Le titre de l'exposition est tiré de l'inscription figurant sur l'une des œuvres, reflétant le lien émotionnel profond de l'artiste avec le « chez-soi » (家) et l'« appartenance » (歸屬) à travers une interprétation calligraphique.Hu Ching-Fang, Directrice du CCTP (en charge de la France, Belgique, Suisse, Luxembourg et Pays-Bas), s’est exprimé sur le relation étroite qu’entretient le CCTP avec le Rijksmuseum, où il a pu présenté des expositions sur le thème de Taïwan ces trois dernières années. Cela comprenait l'exposition spéciale de 2024 consacrée aux collections et documents liés à Taïwan, marquant le 400e anniversaire de la rencontre entre Taïwan et les Pays-Bas. Le CCTP est ravi et honoré de mettre en œuvre une nouvelle collaboration entre le musée et Tong Yang-Tze cette année. Tong Yang-Tze transforme sans relâche la calligraphie traditionnelle en expression artistique contemporaine, repoussant les limites formelles, démontrant les possibilités illimitées de la fusion interdisciplinaire. Son travail offre une expérience sensorielle puissante, cristallisée dans le caractère « beauté » (美). Tong Yang-Tze a suscité un vif intérêt sur la scène artistique internationale. Non seulement elle a été saluée par le journal britannique The Guardian comme « l'artiste qui rend la calligraphie cool », mais elle est également devenue l'année dernière la première artiste asiatique à exposer dans le hall du Metropolitan Museum of Art (The Met) aux États-Unis. Cela souligne la profondeur culturelle et la vitalité contemporaine de son travail, qui continue à amplifier l'art taïwanais sur la scène mondiale.Wang Ching-Ling, chercheur et conservateur du département asiatique du Rijksmuseum aux Pays-Bas, a déclaré : « Les créations de Tong Yang-Tze transcendent la simple écriture ; elles constituent une performance visuelle dynamique. Grâce à l'interaction rythmique du pinceau et de l'encre, à la composition spatiale et aux dégradés de tons de l'encre, elle guide les spectateurs au-delà du langage et de la culture vers une expérience intuitive. Elle insuffle une nouvelle vie à la calligraphie traditionnelle, la transformant en un langage artistique qui trouve un écho auprès du public moderne... « Home is Where the Heart is » incarne l'esprit libre et la beauté abstraite de l'écriture cursive sauvage. Ses coups de pinceau débordent d'énergie et de spontanéité, portés par l'émotion et fluides dans leur rythme, révélant la cadence intrinsèque inhérente à l'acte d'écrire... « Man models himself after the Earth ; the Earth models itself after the Heaven ; the Heaven models itself after the Dao ; the Dao models itself after Nature » démontre sa maîtrise suprême des variations de l'encre et du pinceau, rendant chaque caractère comme imprégné de vie. »Le Rijksmuseum, fondé à La Haye en 1789, a été transféré à Amsterdam en 1808. Après une rénovation complète en 2003, il a rouvert ses portes au public en 2013. Il est le plus grand musée des Pays-Bas, possédant la collection la plus importante et recevant le plus grand nombre de visiteurs à l’échelle nationale.

L’atelier de taïwanais organisé par le Ficep - Les cultures étrangères à Paris, dans le cadre de la Rentrée des Culture - Jardin des Langues, s’est tenu le 11 octobre à la Bibliothèque Germaine Tillion à Paris. La salle a accueilli près de trente participants parisiens désireux de découvrir la langue et la culture taïwanaises.Le Dr Yoann Goudin, enseignant à l’Université Grenoble Alpes, s’est inspiré de la méthode d’enseignement Silent Way, qu’il a enrichie de supports graphiques conçus par lui-même. Cette approche, à la fois interactive et dynamique, a permis aux participants d’explorer et de se familiariser avec les techniques de prononciation et les sept tonalités caractéristiques du taïwanais.Un grand merci également à l’équipe de la Bibliothèque pour son accueil chaleureux et son aide précieuse dans l’organisation de cet atelier.

Le Centre culturel de Taïwan à Paris (CCTP) s'est une nouvelle fois associé au magazine français d'illustration contemporaine KIBLIND ! Cette année, il a sélectionné trois illustrateurs taïwanais –Chia-Yu Chou (ou Chou),Chu-Chieh LeeetJoe Hsieh– pour participer au 3e Festival international d'illustration de Lyon, le Illustration Festival (IF). Parallèlement, le CCTP a également invitéKaohsiung Film Archiveà organiser un programme de courts métrages d'illustration. L'événement se déroulera les 27 et 28 septembre 2025 à Les SUBS, un complexe artistique public à Lyon, ainsi qu’à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon (ENSBA Lyon).Le 3e Illustration Festival invite des illustrateurs internationaux venant de Taïwan, d'Espagne, de France, du Royaume-Uni, du Canada, etc. Au total plus de 50 artistes internationaux sont invités à participer à cet événement intensif de deux jours en France. Le programme comprend divers volets, notamment expositions, installations, discussions, projections de courts métrages d’animation, concerts, ateliers de création en direct, des workshops et des DJ sets. La section courts métrages, programme phare du festival IF, présentera cette année deux courts métrages taïwanais :Minus Plus Multiply (2024 | Chu-Chieh Lee)et la première française de Praying Mantis (2025 | Joe Hsieh). De plus, grâce à la présence de Kaohsiung Film Archive, une section est tout spécialement consacrée aux courts métrages d'animation taïwanais, avec la projection de trois œuvres:The Egret River (2022 | Wan-Lin Liu), A Night with Moosina (2022 | Shiu-Cheng Tsai) et Night Bus (2019 | Joe Hsieh). Ces ciation taïwanais caractérisés par leur style illustratif.     Cette année (2025), l'illustratriceChou a de nouveau été sélectionné pour représenter Taïwan parmi les cinq créateurs chargés de l'identité visuelle principale de l'événement, après son œuvre Saitemiss en 2024. Elle nq courts métrages réalisés par quatre réalisateurs utilisent chacun une approche artistique distinctive pour explorer les dynamiques interpersonnelles, les écosystèmes fluviaux, les divinités populaires et les subtilités de la nature humaine, mettant en valeur le charme unique des courts métrages d'animparticipera également à la masterclass du IF, à l'exposition collective « Mascottes » et aux ateliers de création en direct. Chou réside actuellement à Tokyo, où son travail se caractérise par une narration proche de la bande dessinée et une grande précision dans le design, présentant un langage visuel à la fois léger et intense. Elle est également rédactrice en chef de MOKU MOKU ILLUSTRATION BOOK Vol.1 Taiwan Illustrator, une publication mettant en avant des illustrateurs taïwanais et internationaux.    Chu-Chieh Leea également été invitée à participer à l'exposition collective « Mascottes », parallèlement à des projections de courts métrages et aux ateliers de création en direct. Actuellement basée au Royaume-Uni, son travail se caractérise par des couleurs vives et des images minimalistes, donnant vie à des illustrations statiques grâce à un langage dynamique. Alliant espièglerie et profondeur conceptuelle, ses créations ont été sélectionnées pour de grands événements internationaux, notamment le Festival international du film d'animation d'Annecy, l’Animafest Zagreb et le Prix de l'animation des World Illustration Awards 2025. Elle a notamment collaboré avec Pfizer, Google, Nestlé et la BBC.    Joe Hsieh, cette année invité spécial de la section courts métrages du IF, participera également à des tables rondes et à des ateliers de création en direct. Son style distinctif mêle l'esthétique du dessin à la main à l'horreur et au surréalisme pour explorer en profondeur les facettes les plus sombres de l'humanité, ce qui lui a valu d'être récompensé à plusieurs reprises dans des festivals internationaux. Il a été deux fois concepteur visuel en chef du Golden Horse Fantastic Film Festival.Son film Meat Days, sorti en 2006, a été nominé au Busan International Film Festival, tandis que The Present, sorti en 2013, a été sélectionné au Sundance Film Festival. Ces deux œuvres ont remporté le prix du meilleur film d'animation au San Diego Asian Film Festival. En 2020, Night Bus a remporté le Golden Horse Award du meilleur court métrage d'animation et le Grand Prix du Festival du film d'animation de Zagreb. Il a également reçu le prix du jury au Festival du film de Sundance, ce qui lui a permis d'être éligible à une nomination aux Oscars. Son œuvre de 2025, Praying Mantis, est devenue le premier film d'animation taïwanais à être nominé dans la section Horizons de la Biennale de Venise.    Ching-Fang Hu, Directrice du CCTP a exprimé que en effet l'illustration trouve de nombreuses applications dans les courts métrages d'animation, la conception artistique de films, l'identité de marque, l'industrie du jeu vidéo et les expositions artistiques cross-média. Elle permet non seulement de construire un langage narratif distinctif, mais sert également de moyen d'expression essentiel aux créateurs pour évoquer la culture locale et les questions contemporaines. L'échange d'illustrations entre Taïwan et la France transcende la simple expression esthétique; il sert de pont pour le dialogue culturel et la collaboration transnationale, permettant aux spectateurs de relier intuitivement les connotations culturelles et la résonance émotionnelle à travers le langage visuel. Nous espérons que cette plateforme d'illustration continuera à découvrir et à promouvoir les créateurs exceptionnels de Taïwan, permettant au public français de reconnaître la diversité du paysage créatif taïwanais à travers l'expression visuelle.    KIBLIND a été fondé en 2004, c’est un magazine gratuit dédié à l'illustration comme une forme d'art indépendante, mais aussi une agence de communication visuelle et un studio d'impression d'affiches. Il est basé au 104 à Paris et à La Gaîté Lyrique, et dispose d'un bureau supplémentaire à Montréal - Canada. Avec cet engagement de longue date en faveur des arts visuels, des industries culturelles et créatives contemporaines, ainsi que de l'application, de la diffusion et de la promotion de l'illustration, KIBLIND a créé le Festival international d'illustration de Lyon (IF) en 2023, dans le but de renforcer la reconnaissance de l'illustration en tant que discipline artistique indépendante, d'améliorer la visibilité de ses applications et de promouvoir les illustrateurs internationaux émergents.Informations de la manifestation :« IF Illustration Festival »Dates : du 27 au 28 septembre 2025Lieu : Les SUBS et ENSBA LyonAdresse : 8bis Quai Saint-Vincent, 69001 Lyon

Left-Handed Girl a été coécrit et monté par le cinéaste américain Sean Baker, lauréat de la Palme d’or au Festival de Cannes 2024 et récompensé de cinq Oscars, dont celui du Meilleur film, lors de la 97ᵉ cérémonie en 2025. La comédienne reconnue Janet Hsieh (蔡淑臻) partage l’affiche avec les jeunes actrices ShihYuan Ma (馬士媛) et Nina Ye (葉子綺). Leurs interprétations sensibles et authentiques, soutenues par un montage fin et une mise en scène rythmée, transforment l’univers cossu d’un stand de nouilles dans un marché nocturne taïwanais en une scène vibrante où se déploie le destin singulier d’une famille ordinaire.Inspiré des souvenirs d’enfance de la réalisatrice Shih-Ching Tsou, ce projet a mûri plus de vingt ans avant de voir enfin le jour sur grand écran. Il s’agit de son premier long métrage réalisé en solo, après Take Out (2004), coréalisé avec Sean Baker.Sélectionné à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes cette année, Left-Handed Girl a remporté le Prix Fondation Gan et le Rail d’Or. Il représentera Taïwan à la 98ᵉ cérémonie des Oscars en 2026 dans la catégorie Meilleur film international. Dès le 17 septembre, le film sera projeté dans 22 salles à Paris et dans plus de 100 salles de cinéma dans une vingtaine de villes en France.

La Amsterdam Pride s'est officiellement terminée le 2 août dernier. Cette année, le Centre Culturel de Taïwan en France (CCTP) s'est associé au Bureau de Représentation de Taïwan aux Pays-Bas et à l'association Asian Pride d'Amsterdam pour inviter la drag queen taïwanaise Nymphia Wind à participer à la séance de clôture du festival du film Asian Pride Cinema et à mener le bateau Asian Pride lors de la parade fluviale. Elle a surpris le public en incarnant un bouquet de fleurs coloré à la tête de l’embarcation, illustrant ainsi la diversité culturelle de Taïwan et émerveillant toute la parade. Le 31 juillet, le Asian Pride Cinema, organisé par l'association Asian Pride, s'est tenu dans la salle de cinéma The Social Hub, siège officiel de la Pride. Les films Boys for Beauty du réalisateur Mickey Chen et Drag in Me du réalisateur Quinn Chen ont été projetés, ainsi que plusieurs courts métrages provenant de Birmanie et de Malaisie, attirant près de 200 spectateurs qui ont rempli la salle. Les deux œuvres taïwanaises montrent comment, entre la fin des années 1990 et le début des années 2020, les questions de genre sont progressivement passées des marges de la société à la scène publique, reflétant l'ouverture et l'acceptation croissantes de la société taïwanaise envers la diversité de genre, soulignant également le rôle clé du cinéma dans la promotion du dialogue social et de la compréhension culturelle. Après la projection, Nymphia a partagé ses impressions avec le public et a répondu avec humour et bonne humeur aux questions enthousiastes de ses fans venus du monde entier. Elle a déclaré que sa plus grande motivation pour continuer à faire du drag était son désir que « le monde voit Taïwan ». Le 2 août, la grande parade a débuté sous une pluie battante. Nymphia a pris la tête du cortège en bouquet – de mariée – et l'Asian Pride Boat a commencé à sillonner les canaux en arborant fièrement son nom « We Do » (Nous le voulons). Des ballons en forme de cœur portant l'inscription « Marriage equality in Asia – Taiwan first in Asia » (Mariage pour tous, Taïwan première en Asie) étaient suspendus sur le côté du bateau, tandis que MJ Tjok-A-Licious scandait sans cesse « Taiwan first (country) to say yes » (Taïwan première (des pays) à se dire oui), suscitant les acclamations de la foule. Sous la houlette de Nymphia, l'équipe à bord, vêtue de tenues blanches et dorées symbolisant la fête, a avancé avec détermination bravant la pluie et apportant le beau temps. La foule sur les berges a acclamé le cortège avec enthousiasme et les flashs des appareils photo n'ont cessé de crépiter. L'événement a été retransmis en direct par la chaîne de télévision publique néerlandaise AVROTROS. L'association Asian Pride a déclaré : « [Nous] sommes extrêmement honorés et fiers de la participation de Taïwan et de la présence de Nymphia cette année. Nous savons bien que Taïwan est le premier pays d'Asie à avoir réalisé le mariage pour tous et cette année, notre message est que nous espérons que les autres pays d'Asie diront également « OUI » au mariage pour tous, et Nymphia nous a aidés à transmettre ce message au monde entier. La projection des documentaires ont également permis de montrer la culture unique de Taïwan et de rendre hommage à la liberté de la communauté LGBT. »Le Représentent de Taïwan aux Pays-Bas, Chung-Kwang Tien, a déclaré que l'égalité des droits au mariage à Taïwan n'était pas le fruit d'un jour, mais le résultat d'efforts soutenus de la part du gouvernement et de la société civile.La Directrice du CCTP, Ching-Fang Hu, a déclaré que Nymphia était une artiste taïwanaise de renommée internationale et de facto la meilleure ambassadrice culturelle de Taïwan. Elle a fait savoir au monde entier que les Taïwanais croient en l'amour, la paix et toutes les valeurs positives, ce qui est la meilleure façon d'expliquer qui sont les Taïwanais et ce qu'est Taïwan. La Amsterdam Pride sur les canaux attire chaque année plus de 500 000 spectateurs et est retransmise par la télévision nationale néerlandaise. Nymphia a également fait l'objet d'un reportage exclusif dans le journal national néerlandais NRC Handelsblad. Elle nous fait honneur et continue de briller sur la scène internationale ainsi que de faire entendre la voix de Taïwan.

Cette année, le Centre Culturel de Taïwan à Paris (CCTP) s'associe au Bureau de Représentation de Taïwan aux Pays-Bas et à l'association Asian Pride d'Amsterdam pour inviter la drag queen Nymphia Wind à participer à la Amsterdam Pride de 2025. Des courts métrages sur la culture drag et l'identité de genre à Taïwan seront également projetés durant la Pride du 31 juillet au 2 août 2025. Au cours de l'été 2024, à l'invitation du ministère de la Culture Nymphia, incarnant Mazu (déesse de la mère tutélaire, figure la plus vénérée à Taïwan) et   accompagnée de ses filles de la House of Wind, est montée sur la scène du Pavillon taïwanais des Olympiades culturelles de Paris afin d'encourager le public à s'intéresser et à soutenir la diversité et la culture taïwanaise. Cet été, Nymphia retourne en Europe pour participer à la Amsterdam Pride. Créée en 1996, la Amsterdam Pride a vu le jour plus un peu plus tardivement que celles de Londres (1972), Berlin (1979) et Paris (1981). Amsterdam a la particularité d’intégrer sa parade à ses canaux emblématiques, faisant de la Amsterdam Pride la seule manifestation fluviale, avec non pas des chars mais des bateaux.Le 31 juillet, Nymphia sera l'invitée d'honneur de la projection de clôture de l'Asian Pride Cinema et partagera après la projection ses réflexions sur l'art et la culture du drag et l'expression de soi. Ce jour-là, d'autres courts métrages taïwanais seront projetés : Boys for Beauty de Chen Junzhi et Drag in Me de Chen Kunhe. Le 2 août, Nymphia mènera le bateau Asian Pride de la grande parade sur les canaux d'Amsterdam de 10h à 15h, pour montrer le charme unique de Taïwan et de l'Asie et transmettre l'esprit de l'authenticité et la liberté créative. A la tête du le bateau « WE DO » elle fera à nouveau preuve de sa créativité artistique sans limite, saura nous surprendre et émouvoir le public à travers l'ingéniosité de ses conceptions vestimentaires.Madame Ching-Fang Hu, Directrice du CCTP, a déclaré que le Centre était ravi d'inviter à nouveau Nymphia en Europe pour représenter Taïwan lors de cet événement culturel international important. La présence de Nymphia et la projection de courts métrages taïwanais offriront non seulement de quoi se régaler visuellement au public, mais de manière encore plus importante sont une manifestation culturelle et self-empowerment impactante. Nous espérons mettre en évidence le soutien commun que Taïwan et l'Europe porte à la communauté LGBTQ+ et au principe d'égalité, ainsi que l'esprit d'ouverture de Taïwan dans les domaines d'égalité des sexes et de la créativité culturelle.Informations sur l’événement :https://www.asianpridenl.org/nymphia-wind

Soutenue par le Centre Culturel de Taïwan, la rétrospective consacrée à Edward Yang s’est conclue hier à la Cinémathèque française. Neuf jours durant, neuf films ont été présentés dans la salle Henri Langlois, à un total de plus de 3 000 spectateurs, dont cinq séances à guichets fermés. En incluant les projections du Festival La Rochelle Cinéma plus tôt cet été, la rétrospective a rassemblé près de 7 000 spectateurs en France.Mme Hu Ching-fang, Directrice du Centre Culturel de Taïwan à Paris, a déclaré que la Nouvelle Vague du cinéma taïwanais avait permis au cinéma de Taïwan de gagner une reconnaissance internationale, faisant de l’île un symbole du cinéma d’auteur. Après trois décennies, ces films continuent de toucher le public européen, témoignant de leur profonde valeur artistique et de leur signification historique. Cette tournée, organisée avec la Cinémathèque française et le Festival La Rochelle Cinéma, a permis à de nombreux jeunes spectateurs français de découvrir Edward Yang pour la première fois. Ils ont pu apprécier son esthétique cinématographique unique tout en comprenant mieux les mutations sociales et les réflexions humaines liées à l’urbanisation et à la démocratisation de Taïwan.Lors de l’ouverture, M. Frédéric Bonnaud, Directeur de la Cinémathèque française, a souligné que cette rétrospective, était en préparation depuis de nombreuses années et dont l’élaboration avait été marquée par divers défis, avait enfin vu le jour cet été, permettant au public français de découvrir ou redécouvrir l’œuvre de Yang sur grand écran. Il a tenu à remercier le Centre culturel de Taïwan et Carlotta films pour leur soutien. Quant à Virginie Ledoyen, actrice principale du film Mahjong projeté ce soir-là, elle a évoqué son expérience du tournage à Taïwan, le regard qu’elle porte sur le cinéaste, et l’émotion que Mahjong, enfin sorti en salles français trente ans après son tournage, lui procure. Après Confusion chez Confucius, une discussion menée par Juliette Armentier avec Wafa Ghermani, spécialiste du cinéma taïwanais et professeure à l’Université nationale centrale de Taïwan, a permis de replacer le film dans le contexte de l’époque, mettant en lumière la manière dont Edward Yang réfléchissait à travers ce film à la transition démocratique post-loi martiale ainsi qu’aux bouleversements politiques, économiques et culturels du pays.Enfin, après la projection de Yi Yi, c’est M. Bernard Benoliel, Directeur de l’action culturelle et éducative à la Cinémathèque française, a partagé son ressenti. Il a mentionné que Yi Yi, qui valut à Yang le prix de la mise en scène à Cannes, fut l’un des films les plus marquants de l’année 2001 en France. Jean-Michel Frodon lui a évoqué l’influence de la Nouvelle Vague européenne sur Edward Yang, marquée par ses études aux États-Unis, qui a forgé une esthétique singulière dans son œuvre. 

En collaboration avec la Fondation Manuel Rivera-Ortiz à Arles, le Centre Culturel de Taïwan à Paris invite The Reporter, Discovery Channel, et la directrice récompensée au Golden Horse Laha Mebow, à participer aux Rencontres de la Photographie d'Arles 2025. Les œuvres sont sélectionnées et organisées par Florent Basiletti, Directeur artistique de la Fondation MRO, et intégrée à leur exposition qui porte le titre de «Sortilèges».Inspirée par la pensée du poète, philosophe et écrivain français Édouard Glissant, la 56ᵉ édition des Rencontres de la Photographie d’Arles est organisée autour du thème «Images indociles», qui met en lumière la photographie comme outil de résistance, de témoignage et de changement social, reflétant les turbulences des crises contemporaines et un mélange multiculturel. De l'Australie au Brésil en passant par l'Amérique du Nord et les Caraïbes, l'exposition s'intéresse à la vitalité de l'art en Amérique latine, au lien spirituel entre les peuples autochtones et leur terre à Taïwan, aux fissures sociales aux États-Unis, à la liberté de la presse et à la mémoire historique en Europe.Cette année, Taïwan utilise comme sous-thème «Mémoire vivante - peuples autochtones de Taïwan» et se concentre sur les groupes ethniques Ita Thao, Siraya et Rukai pour mettre en lumière les liens inséparables qui existent entre les peuples autochtones, leurs esprits ancestraux, leur terre et leur culture. The Reporter, qui pratique depuis longtemps la photographie documentaire et les reportages vidéo, a sélectionné trois séries de photos documentaires pour rendre compte des cérémonies tribales et des transformations culturelles qui reflètent les questions contemporaines auxquelles sont confrontées des peuples autochtones, telles que l'attribution des noms (NdT. la reconnaissance légale du nom autochtone d’un individu à la place du nom chinois date seulement de 2024), la préservation de la culture et les droits d’exploitation des terres. Le documentaire «Les trésors des tribus de Taïwan», coproduit par le Conseil des Peuples Autochtones et Discovery Channel, dépeint un paysage culturel où la vie et la foi s'entremêlent grâce à des interviews approfondies et des tournages intimes au sein des communautés. Quant à lui, le court-métrage «Tayal Forest Club» de la réalisatrice Laha Mebow, projeté dans l’espace d’exposition au dernier étage de la Fondation, puise son inspiration des croyances ancestrales Atayal. Le court-métrage mélange imagerie poétique et narration mythologique pour représenter la reconstruction et la réinterprétation des mémoires culturelles des peuples autochtones. Il vient tout juste de recevoir la «Mention spéciale du jury du Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand 2025».Hu Ching-Fang, Directrice du Centre Culturel de Taïwan à Paris, souligne que c’est la première fois que des talents taïwanais combinent des contenus sur supports variés (texte, vidéo, photographie, etc.) tel un pont - entre spectateur et sujet - pour explorer la profondeur des liens ancestraux, indigènes, culturaux, qui existent dans les communautés autochtones. Tout cela avec pour but de sensibiliser le public international à l'art vidéo de Taïwan et aux questions qu’il soulève. A travers la série de photographies documentaires de The Reporter, la juxtaposition du journalisme et la narration visuelle met en valeur le rôle de la vidéo comme vecteur du patrimoine culturel et des archives historiques. Le court-métrage «Tayal Forest Club» de Laha Mebow et le documentaire «Les trésors des tribus de Taïwan», eux savent clairement et simplement mettre en lumière la réinterprétation des croyances autochtones et des mémoires culturelles dans l'art contemporain. Madame Hu précise que l'exposition taïwanaise ne possède pas seulement une profondeur culturelle et une force artistique, mais qu’elle répond également aux préoccupations mondiales en matière de multiculturalisme, de justice historique et de subjectivité culturelle, le tout juxtaposé au discours thématique de l’exposition, en montrant le riche patrimoine culturel de Taïwan et en renforçant la voix culturelle des taïwanaises et taïwanais par le biais d’images évocatrice. Pour célébrer ses 10 ans, ce en écho au thème des Rencontres de la Photographie de cette année, la Fondation MRO a choisi le thème «Sortilèges». A travers les œuvres de plus de 10 groupes d'artistes et d’institutions internationales, notamment d'Espagne, de France et d'Allemagne, la Fondation explore les croyances et les pratiques marginalisées, remet en question cadres et normes des cultures dominantes en présentant l’images comme forme de résistance et de réinvention dans les questions contemporaines. La Fondation a été créée dans le but d'encourager les artistes en herbe ayant des perspectives uniques à se tenir en figure de proue de la promotion et du développement d'une nouvelle vision du monde. En récompensant le dévouement et l'engagement des photographes et artistes émergents, la Fondation s'engage à soutenir les œuvres qui révèlent la dynamique évolutive de la condition humaine et capture les questions sociales, culturelles, politiques et même écologiques. Depuis 2018, le Centre Culturel de Taïwan en France collabore avec la Fondation pour promouvoir la participation d'artistes photographes taïwanais aux Rencontres de la Photographie d'Arles. Parmi les anciens participants figurent notamment Chen Ching-Pao, He Meng-Chuen (Isa He), Hou I-ting, Huang Chia, Wu Cheng-Chang, Hsu Chen-Yuan, Wu Chuan-Lun, Kuo Chen-Hsi, Hsu Chen-Tang, Wong Jun-Jieh (Matthew Wong) et Chang Chun-Yi.Informations de l’exposition :«Sortilèges»Dates : du 7 juillet 20205 au 5 octobre 2025Lieu : Fondation Manuel Rivera-Ortiz Adresse : 18, rue de la Calade, 13200, Arles Informations :https://www.rencontres-arles.com/en/expositions/view/1649/spells

Avec le soutien du Centre Culturel de Taïwan à Paris, la 53e édition du Fema propose une rétrospective consacrée à Edward Yang. Le 29 juin, plusieurs événements autour d’Edward Yang étaient organisés, dont l’avant-première française de “Mahjong” en version restaurée 4K, une table ronde et une séance de dédicace pour la réédition de l’ouvrage “Le Cinéma d’Edward Yang”. À l’issue de la projection de “Mahjong”, une table ronde était organisée. Sylvie Pras, co-directrice artistique du festival, déclara qu’aujourd’hui il était rare d’avoir un pays qui soutenait la culture comme le fait Taïwan. Sans le soutien du Centre Culturel de Taïwan à Paris, la rétrospective n’aurait pas pu être réalisée. Jean-Michel Frodon, critique et auteur de l’ouvrage “Le Cinéma d’Edward Yang”, souligna que le cinéma d’Edward Yang avait su capturer avec une grande justesse la transformation sociétale et urbaine de Taïwan. Avec Taipei, capitale de Taïwan, comme thème central, il dévoile une ville complexe, influencée par les cultures chinoise, américaine et japonaise, tiraillée entre modernité et tradition.Virginie Ledoyen, actrice et protagoniste de “Mahjong”, parla de ses souvenirs de la première rencontre avec Edward Yang et ses expériences du tournage à Taïwan. Nicolas Thévenin, critique de cinéma, évoqua à son tour que les films d’Edward Yang incarnent le meilleur du cinéma asiatique des années 1990 et du début des années 2000. Alain Jalladeau, fondateur et ancien directeur du Festival des 3 Continents de Nantes, était également présent à cet événement. HU Ching-Fang, directrice du Centre Culturel de Taïwan à Paris, a mentionné que bien que promouvoir le cinéma taïwanais fasse partie des missions du Centre, elle s’était dite profondément émue de voir la salle comble et l’hommage unanime rendu à Edward Yang. À l’époque, ses films étaient rarement projetés en salle. Elle concluait : « Je suis convaincue que s’il était encore parmi nous, Edward Yang serait profondément touché par l’enthousiasme du public pour ses œuvres. » 

Avec le soutien du Centre Culturel de Taïwan à Paris, la 53e édition du Festival La Rochelle Cinéma (Fema) présente du 27 juin au 6 juillet une rétrospective consacrée au cinéaste taïwanais Edward Yang, avec la projection de huit films pour un total de 20 séances, dont certaines accompagnées de débat, présentation ou une table-ronde. Grâce aux efforts du Taiwan Film and Audiovisual Institute (TFAI), plusieurs films d’Edward Yang ont été restaurés ces dernières années, cela a suscité un vif intérêt des institutions françaises et engendré une série d’événements en 2025. Tout particulièrement en mai dernier, le Festival de Cannes a choisi d’ouvrir sa section « Cannes Classics » avec Yi Yi. Les versions restaurées en 4K de Mahjong et A Confucian Confusion seront quant à elles projetées en avant-première française à La Rochelle.Parmi les autres films de cette rétrospective figurent A Brighter Summer Day, The Terrorizers, ainsi que In Our Time (dont le segment Expectations constitue le tout premier film réalisé par Edward Yang). Le film Un été chez grand-père, réalisé par Hou Hsiao-Hsien, avec Edward Yang en tant qu’acteur, sera également projeté pour l’occasion.En plus des projections, le festival organisera le 29 juin une table ronde dédiée à Edward Yang, animée par Jean-Michel Frodon, ancien rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma, et parmi les invités Virginie Ledoyen, actrice française et interprète dans Mahjong. Par ailleurs, l’ouvrage Le Cinéma d’Edward Yang de Jean-Michel Frodon fait l’objet d’une réédition. Cette initiative permettra au public francophone de mieux comprendre l’esthétique ainsi que le contexte historique du cinéma de la Nouvelle Vague taïwanaise.Mme HU Ching-Fang, directrice du Centre Culturel de Taïwan à Paris, souligne que le Centre collabore régulièrement avec des festivals et des institutions audiovisuels afin de promouvoir les cinéastes taïwanais en France à travers des rétrospectives et des programmes thématiques. Le lien entre le Fema et le Centre est ancien : deux cycles consécutifs consacrés aux réalisateurs Midi Z et Hou Hsiao-Hsien, respectivement en 2014 et 2015, ont rencontré un large succès. Dix ans après, une nouvelle collaboration voit le jour, avec pour ambition de mettre en valeur l’excellence du cinéma taïwanais grâce à la plateforme offerte par La Rochelle.Créé en 1973, le Fema organise cette année sa 53e édition. En 2024, il a attiré plus de 90 000 spectateurs, ce qui en fait le troisième plus grand festival de cinéma en France, après Cannes et Clermont-Ferrand. L’édition 2025 présente plus de 200 œuvres, incluant plus de 140 longs métrages, des courts-métrages et films d’animation, avec un total de plus de 300 projections. Parmi les autres temps forts figurent des rétrospectives dédiées au cinéaste français Claude Chabrol et à l’actrice américaine Barbara Stanwyck, ainsi qu’un hommage à Pedro Almodóvar.Après La Rochelle, la rétrospective Edward Yang sera présentée à la Cinémathèque française à Paris, avec le soutien du ministère de la Culture, du 9 au 17 juillet pour neuf jours de projection.Pour plus d’informations :https://festival-larochelle.org/edition/2025/programmation/retrospective-edward-yang/