En collaboration avec la Fondation Manuel Rivera-Ortiz à Arles, le Centre Culturel de Taïwan à Paris invite The Reporter, Discovery Channel, et la directrice récompensée au Golden Horse Laha Mebow, à participer aux Rencontres de la Photographie d'Arles 2025. Les œuvres sont sélectionnées et organisées par Florent Basiletti, Directeur artistique de la Fondation MRO, et intégrée à leur exposition qui porte le titre de «Sortilèges».Inspirée par la pensée du poète, philosophe et écrivain français Édouard Glissant, la 56ᵉ édition des Rencontres de la Photographie d’Arles est organisée autour du thème «Images indociles», qui met en lumière la photographie comme outil de résistance, de témoignage et de changement social, reflétant les turbulences des crises contemporaines et un mélange multiculturel. De l'Australie au Brésil en passant par l'Amérique du Nord et les Caraïbes, l'exposition s'intéresse à la vitalité de l'art en Amérique latine, au lien spirituel entre les peuples autochtones et leur terre à Taïwan, aux fissures sociales aux États-Unis, à la liberté de la presse et à la mémoire historique en Europe.Cette année, Taïwan utilise comme sous-thème «Mémoire vivante - peuples autochtones de Taïwan» et se concentre sur les groupes ethniques Ita Thao, Siraya et Rukai pour mettre en lumière les liens inséparables qui existent entre les peuples autochtones, leurs esprits ancestraux, leur terre et leur culture. The Reporter, qui pratique depuis longtemps la photographie documentaire et les reportages vidéo, a sélectionné trois séries de photos documentaires pour rendre compte des cérémonies tribales et des transformations culturelles qui reflètent les questions contemporaines auxquelles sont confrontées des peuples autochtones, telles que l'attribution des noms (NdT. la reconnaissance légale du nom autochtone d’un individu à la place du nom chinois date seulement de 2024), la préservation de la culture et les droits d’exploitation des terres. Le documentaire «Les trésors des tribus de Taïwan», coproduit par le Conseil des Peuples Autochtones et Discovery Channel, dépeint un paysage culturel où la vie et la foi s'entremêlent grâce à des interviews approfondies et des tournages intimes au sein des communautés. Quant à lui, le court-métrage «Tayal Forest Club» de la réalisatrice Laha Mebow, projeté dans l’espace d’exposition au dernier étage de la Fondation, puise son inspiration des croyances ancestrales Atayal. Le court-métrage mélange imagerie poétique et narration mythologique pour représenter la reconstruction et la réinterprétation des mémoires culturelles des peuples autochtones. Il vient tout juste de recevoir la «Mention spéciale du jury du Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand 2025».Hu Ching-Fang, Directrice du Centre Culturel de Taïwan à Paris, souligne que c’est la première fois que des talents taïwanais combinent des contenus sur supports variés (texte, vidéo, photographie, etc.) tel un pont - entre spectateur et sujet - pour explorer la profondeur des liens ancestraux, indigènes, culturaux, qui existent dans les communautés autochtones. Tout cela avec pour but de sensibiliser le public international à l'art vidéo de Taïwan et aux questions qu’il soulève. A travers la série de photographies documentaires de The Reporter, la juxtaposition du journalisme et la narration visuelle met en valeur le rôle de la vidéo comme vecteur du patrimoine culturel et des archives historiques. Le court-métrage «Tayal Forest Club» de Laha Mebow et le documentaire «Les trésors des tribus de Taïwan», eux savent clairement et simplement mettre en lumière la réinterprétation des croyances autochtones et des mémoires culturelles dans l'art contemporain. Madame Hu précise que l'exposition taïwanaise ne possède pas seulement une profondeur culturelle et une force artistique, mais qu’elle répond également aux préoccupations mondiales en matière de multiculturalisme, de justice historique et de subjectivité culturelle, le tout juxtaposé au discours thématique de l’exposition, en montrant le riche patrimoine culturel de Taïwan et en renforçant la voix culturelle des taïwanaises et taïwanais par le biais d’images évocatrice. Pour célébrer ses 10 ans, ce en écho au thème des Rencontres de la Photographie de cette année, la Fondation MRO a choisi le thème «Sortilèges». A travers les œuvres de plus de 10 groupes d'artistes et d’institutions internationales, notamment d'Espagne, de France et d'Allemagne, la Fondation explore les croyances et les pratiques marginalisées, remet en question cadres et normes des cultures dominantes en présentant l’images comme forme de résistance et de réinvention dans les questions contemporaines. La Fondation a été créée dans le but d'encourager les artistes en herbe ayant des perspectives uniques à se tenir en figure de proue de la promotion et du développement d'une nouvelle vision du monde. En récompensant le dévouement et l'engagement des photographes et artistes émergents, la Fondation s'engage à soutenir les œuvres qui révèlent la dynamique évolutive de la condition humaine et capture les questions sociales, culturelles, politiques et même écologiques. Depuis 2018, le Centre Culturel de Taïwan en France collabore avec la Fondation pour promouvoir la participation d'artistes photographes taïwanais aux Rencontres de la Photographie d'Arles. Parmi les anciens participants figurent notamment Chen Ching-Pao, He Meng-Chuen (Isa He), Hou I-ting, Huang Chia, Wu Cheng-Chang, Hsu Chen-Yuan, Wu Chuan-Lun, Kuo Chen-Hsi, Hsu Chen-Tang, Wong Jun-Jieh (Matthew Wong) et Chang Chun-Yi.Informations de l’exposition :«Sortilèges»Dates : du 7 juillet 20205 au 5 octobre 2025Lieu : Fondation Manuel Rivera-Ortiz Adresse : 18, rue de la Calade, 13200, Arles Informations :https://www.rencontres-arles.com/en/expositions/view/1649/spells